Apporter une attention spécifique
aux Outre-Mer
Pour une Europe présente et attentive
aux territoires ultramarins
La situation actuelle
Les territoires ultrapériphériques, issus de notre histoire coloniale, restent délaissés par l’Hexagone, confrontés à un sous-financement et à des enjeux tels que la vie chère, la pauvreté et la précarité. Les politiques publiques actuelles ne répondent pas aux problématiques ultramarines de façon adéquate. Ces territoires structurellement pauvres subissent une désengagement de l’État menant à des services publics réduits et coûteux, aggravés par le dérèglement climatique.
Les habitants subissent de multiples vulnérabilités, avec un taux de chômage préoccupant, particulièrement chez les jeunes. Les pratiques néo-coloniales restent aujourd’hui très présentes. La contamination massive au chlordécone en Guadeloupe et Martinique en est la triste illustration.
Pourtant en capacité de tout cultiver, ces territoires ont perdu une grande partie de leur autonomie alimentaire, contraints d'importer massivement des produits, la majorité des terres agricoles étant absorbée par des monocultures d’exportation, par exemple la banane. Ce modèle agricole réduit la sécurité alimentaire mais aussi fragilise l'économie locale face aux fluctuations du marché mondial.
Les menaces climatiques exacerbées, comme l'érosion côtière et les cyclones, accentuent encore davantage la fragilité de ces régions. Les écosystèmes tels que les récifs coralliens et les mangroves, cruciaux pour la protection côtière, sont en danger.
Les territoires d’outre-mer ne sont pas des territoires de seconde zone !
5 millions de personnes
habitent dans les territoires ultrapériphériques en Europe
90% de la population antillaise
contaminée par le chlordécone
Notre vision pour l'Europe
L'Union européenne doit apporter une attention spécifique aux régions ultrapériphériques pour répondre, avec les habitants, à leurs besoins et problématiques spécifiques. Ces territoires regorgent de ressources et de savoir-faire, qui ne demandent qu'à se mettre au service d'une transition juste qui améliorera les conditions de vie des plus vulnérables et servira de modèle pour d'autres territoires. S'appuyer sur les savoirs ancestraux et écologiques des habitants d'Outre-mer peut être une source d'insertion économique et d'émancipation.
Les territoires ultramarins ont les clés de leur propre avenir. Nous pouvons construire une Europe qui protège leur pouvoir d’agir et utilise la transition écologique comme levier pour l'emploi dans les Outre-mer. Les activités économiques, dominées par l'agriculture et le tourisme, doivent être réorientées vers le bien-être des habitants et la transition écologique.
L’Europe est en mesure d’être en première ligne pour lutter contre les défis climatiques, pas seulement sur le continent mais aussi dans ses régions ultrapériphériques. Les Outre-mer méritent un droit à la santé et à un environnement sain, avec des réparations pour les pratiques passées.